Artist statement

Français

Je m’appelle Yves Lacroix mais je ne suis pas croyant, je suis né en région parisienne en 1972 mais je vis à Nice en France. Je suis photographe mais je rêve de cinéma.

C’est sans doute parce que j’ai passé mon enfance souvent seul, à regarder la télévision pour m’échapper du quotidien, qu’aujourd’hui la solitude est souvent présente dans mon travail et que j’aime raconter des histoires, qu’elles soient vraies ou imaginaires.

Je n’ai jamais été doué pour m’exprimer, introverti de nature, la photographie est pour moi un moyen d’expression. Le doute est pour moi un moteur. Le plus important n’est pas pour moi d’apporter des réponses, des vérités, mais d’amener mon audience à s’interroger, à remettre des certitudes ou croyances en question.

Mon travail traite des problématiques de notre société comme la violence, la solitude ou encore le conflit ukrainien.

J’aime mêler le beau et l’horrible, le mal et le bien. L’ambiguïté, l’ironie ou encore le symbolisme sont les pinceaux qui façonnent le plus souvent mes tableaux photographiques.

Je réalise des photographies couleurs, le plus souvent mises en scène, souvent de grand format, l’utilisation de la couleur et de la lumière y sont essentielles.

Pour réaliser mes photographies je m’inspire de plusieurs techniques, issues aussi bien du cinéma que de la photographie de nature morte.

J’aime en effet tout d’abord adapter mes objectifs au sujet que je souhaite traiter, technique empruntée au cinéma, optiques modernes pour des sujets traitants de la violence comme « The Villains » où la précision des optiques me permet de renforcer l’effet « cru » de la violence ; optiques vintage pour donner plus de douceur a des sujets plus sensibles comme la guerre ou l’isolement des réfugiés d’Ukraine.

Comme au cinéma encore, j’aime adapter le format de mes images au sujet que je traite, par exemple mes Villains sont au format 4/3 qui rappelle l’écran de télévision de mon enfance alors que mes réfugiés ukrainiens eux sont traités dans un format carré permettant d’accentuer le sentiment d’enfermement.

J’accorde aussi une grande importance aux couleurs de mes photographies par le jeu des lumières utilisées ou encore des vêtements ou accessoires et décors afin de pouvoir renforcer l’émotion souhaitée.

English

My name is Yves Lacroix, but I am not a believer. I was born in the Paris region in 1972, but I live in Nice, France. I am a photographer, but I dream of cinema.

It is undoubtedly because I spent my childhood often alone, watching television to escape from daily life, that today solitude is often present in my work and that I like to tell stories, whether they are true or imaginary.

I have never been good at expressing myself, being naturally introverted. Photography is a means of expression for me. Doubt is a driving force for me. The most important thing is not to provide answers or truths, but to lead my audience to question, to challenge certainties or beliefs.

My work addresses societal issues such as violence, solitude, or the Ukrainian conflict.

I like to mix the beautiful and the horrible, the bad and the good. Ambiguity, irony, and symbolism are the brushes that most often shape my photographic tableaux.

I create color photographs, most often staged, often in large formats, where the use of color and light is essential.

To create my photographs, I draw inspiration from various techniques, from both cinema and still life photography.

Indeed, I like to adapt my lenses to the subject I want to address, a technique borrowed from cinema. Modern optics for subjects dealing with violence, such as « The Villains, » where the precision of the lenses allows me to enhance the « raw » effect of violence; vintage optics to give more softness to more sensitive subjects like war or the isolation of Ukrainian refugees.

Like in cinema, I like to adapt the format of my images to the subject I am addressing. For example, my Villains are in a 4:3 format that recalls the television screen of my childhood, while my Ukrainian refugees are treated in a square format, which accentuates the feeling of confinement.

I also place great importance on the colors in my photographs through the play of lights used, as well as the clothes, accessories, and decors, to reinforce the desired emotion.